samedi 17 octobre 2015

Hommage plagiat et remake

J'apprends aujourd'hui que Luc Besson a été condamné pour plagiat. Je me marre parce que comme le journaliste de Libé l'évoque très justement en introduction :
Les films de Luc Besson n’ont jamais brillé par leur originalité, mais voilà que l’un d’eux est carrément reconnu comme une «contrefaçon» par la justice française.
Le principal problème avec Besson c'est sa mégalomanie, son ego qui n'a pas trouvé de contre-mesure dans un duo avec un producteur, un scénariste... Il a eu très vite du succès et très vite il a eu carte blanche et par la suite tout le monde s'est courbé devant lui pour saluer le cinéaste ou l'homme d'affaire. De fait ce mec n'a jamais grandit, il est toujours un grand enfant qui fait des caprices et se croit tout permis vu qu'on cède à chaque fois. Cf. son caca nerveux pour pouvoir tourner Valérian en France avec les mêmes crédits d'impôts qu'il aurait eu en Hongrie.

Luc Besson a un réel talent au niveau visuel, au niveau de la mise en images et de la mise en scène. Mais au niveau scénario... Voir ou revoir Subway, Nikita ou Léon à l'âge adulte c'est se retrouver face à un spectacle visuellement, techniquement irréprochable mais sur le fond on a là des films totalement immatures, où les personnages sont tous de grands enfants attardés, des inadaptés à la vie sociale. Comme Besson.

Mais Besson a eu du succès et en plus il ne l'a pas partagé donc il a voulu continuer sa tambouille à une dimension industrielle, c'est à dire en récupérant tous les bénéfices de son savoir-faire des films qui marchent. D'où EuropaCorp, que j'appelle affectueusement EuropaCrap.

Comme Luc a un gros ego qui lui fait ne jamais remettre en doute qu'il n'a besoin de personne pour pondre des sujets de films et des synopsis pour alimenter ses joujoux EuropaCrap et la Cité du Cinéma (pour lesquels il a trouvé des gogos actionnaires et contribuables), il se contente de ce qui peut bien sortir de son cerveau d'adolescent niais et associal. Après tout, entre les adolescents plus ou moins niais et/ou associaux et les adultes régressifs, il y a un marché.

Mais voilà, à force de chercher dans son cerveau aride des idées bateau de films pour ados incultes il finit par recycler d'un peu trop près des trucs dont il s'est déjà largement "inspiré" dans le passé. Comme avec toutes les bouses que Besson produit à la chaîne (avec plus ou moins de succès, et entre 2 cautions artistiques qui font vaguement illusion) il vaut mieux arriver à en rire, comme  Mozinor qui souligna brillamment les travers (de porc) de l'enfant pas terrible du cinéma français.

samedi 1 août 2015

Roddy Piper (1954-2015)

Bien connu des fans de catch (le pseudo sport où les mecs font semblant de se battre comme des chiffonniers), Roddy Piper est surtout connu des cinéphiles pour son rôle de John Nada dans They Live! (1988) - indécemment titré Invasion Los Angeles en VF, ce qui rabaissait cette série B ultra-culte au même niveau que la série Z Invasion USA (1985) avec Chuck Norris.

Roddy Piper, en tant qu'acteur principal est sûrement un des points faibles du film (avec la fin un peu bâclée, qui aurait au contraire mérité qu'on lui réserve un peu plus de budget). Quoiqu'il est quand même plus expressif qu'un Chuck Norris (c'est pas compliqué). Mais il a surtout contribué magistralement à cette scène de baston phénoménalement culte au beau milieu du film culte : une baston qui dure plus de 5 minutes (!!), s'approchant ainsi de duels cultes nettement plus glamours (et mieux dotés en budget) comme celui de Scaramouche (1952).

Roddy Piper incarne correctement ce chômeur plein de bonne volonté, même s'il lui manque pas mal de cette profondeur qu'apportent alors les personnages secondaires... dont Keith David, partenaire du héros et néanmoins adversaire le temps d'un combat. C'est le tour de force de John Carpenter d'avoir un combat central aussi important qui consiste pour le héros à imposer par la force, à un allié (qui veut prendre ses distances), de regarder la réalité en face. C'est à dire avec les fameuses lunettes qui dévoilent la lobotomie des consommateurs. C'est dans la logique d'un affrontement viril qui n'est qu'un jeu et non pas une partie dont le vainqueur gagnera le droit de s'essuyer les pieds sur le vaincu.

Bon, les fameuses lunettes de soleil et en général le style de Rowdy (cf. photo du haut) contribuent aussi à un look ringard années 80 qui ne plaide pas en faveur du film, et on attend donc toujours le remake qui gommerait ces défauts cosmétiques tout en conservant l'essentiel (ça semble mal barré). La lobotomie n'est pourtant que plus profonde à l'heure des individus ultra-connectés et capable de claquer un demi-smic pour un smartphone qui donne l'heure et le temps qu'il fait.

Rowdy nous a quitté ce 31 juillet, à 61 ans.
JOHN NADA : I have come here to kick ass and chew bubble-gum
Fires his shotgun
JOHN NADA: And I'm all out of bubble-gum

BONUS : interview de John Carpenter par Roddy Piper

vendredi 26 juin 2015

Série de là : Person of Interest

Je viens de voir la première saison de Person of Interest. Comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire je ne suis pas super accro aux séries. Quand c'est magistral comme les premières saisons de Homeland ou Breaking Bad, ok. Mais si le mécanisme de rebondissements est trop gros, que la "qualité de production" n'est pas au top de ce qu'on peut attendre dans les années 2010, je décroche au bout de quelques épisodes. Voire un seul, comme pour Dexter (un seul gars intelligent, mais psychopathe, au milieu de gars qui plannent...).

Certes pour House of Cards j'ai été jusqu'au premier épisode de la saison 2 avant de tout lâcher. Du grand guignol et encore une fois, un seul mec intelligent au milieu de gens qui subissent son machiavélisme, son absence totale de scrupules... En admettant que l'anti-héros soit fascinant (et pas juste écoeurant), il n'a jamais vraiment d'opposition. C'est le piège de faire un mec qui se bat pour le pouvoir absolu et qui est bien obligé de l'exercer à fond dès qu'il peut : ça donne un super-héros super négatif dans un univers super réaliste. Beurk.

Pour Orphan Black j'ai normalement été attiré par la performance de l'actrice principale (Tatiana Maslany) qui incarne une dizaine de rôle dans cette histoire de clônage industriel. Elle est effectivement géniale. Malheureusement la série plafonne en termes de ce que j'appelle la "qualité de production". On se sent vraiment dans une série : la frontière avec le cinéma est très nette contrairement aux séries US (même remarque avec une autre prod canadienne : Continuum). Eléments typiques : les méchants interviennent en groupe bien visible, genre l'agence tous risque, les personnages secondaires ne sont pas très travaillés et n'ont que leurs deux dimensions utilitaires, les moyens sont moindres de sorte qu'on a souvent une impression de confinement dans un studio, dans quelques lieux isolés reliés par l'histoire. Cela manque cruellement de fluidité narrative au niveau visuel.

Person of Interest m'a intéressé par son sujet éminement d'actualité : la capacité d'un Etat à espionner tout ses concitoyens en même temps, en permanence. Le concept autour de l'intelligence artificielle qui permet d'éviter des abus de pouvoir est une excellente idée qui mérite à elle seule de suivre la série. Les meilleurs épisodes traitent de manière intelligente cette problématique d'espionner les gens pour les protéger. Les moins intéressants ne sont que pure action avec gros rebondissements, suspense découpé entre les tranches de pub US et efficacité malgré tout trop facile pour notre héros, désabusé mais plein de bonne volonté, John Reese.

Le cocktail action intelligente est vraiment un truc qui fonctionne : même sporadique, l'intelligence intervient toujours suffisamment tôt pour empêcher qu'on ne se lasse. Seul défaut vraiment profond, du fait que c'est une série de gros network national (CBS) et pas du cable les personnages sont un gros poil trop lisses, trop propres. Pas de sexe (en tout cas en saison 1) et beaucoup d'amour platonique... pas de position idéologique un poil engagée (dommage de ne pas avoir un vrai hacker idéaliste, limite dogmatique, dans le lot mais juste des gens qui arrivent trop facilement, trop naturellement, à se raisonner).

S'il y a une série qui, malgré une dose d'action à la limite de la caricature, nous place de plein pied avec le présent tel qu'il se construit et tel qu'on a pourtant du mal à le concevoir malgré toutes les alertes, c'est bien Person of Interest. Je ne manquerai pas de faire ici une petite mise à jour après de nouvelles saisons.

mardi 12 mai 2015

Liste de films préférés/conseillés, par Scorcese

L'an dernier on m'a signalé cette liste de "39 films essentiels" que Scorcese a dressé à la demande d'un étudiant en cinéma :
  • Nosferatu *
  • Metropolis
  • Dr Mabuse, le joueur *
  • Napoléon
  • La Grande illusion
  • La règle du jeu
  • Les enfants du paradis *
  • Rome, ville ouverte
  • Paisa
  • La terre tremble
  • Le voleur de bicyclette *
  • Umberto D
  • La belle et la bête
  • Tokyo story
  • Ikiru
  • Les sept samourais *
  • Ugetsu
  • L'intendant Sansho
  • Par delà le ciel et l'enfer *
  • Le pigeon
  • Rocco et ses frères
  • Les 400 coups
  • Tirez sur le pianiste
  • A bout de souffle
  • Bande à part
  • Le fanfaron
  • L'avventura
  • Blow up
  • Avant la révolution
  • Le boucher
  • Week-end
  • La mort par pendaison
  • Le marchand des quatre saisons
  • Tous les autres s'appellent Ali
  • Le mariage de Maria Braun
  • Au fil du temps
  • L'ami américain
  • L'énigme de Kaspar Hauser
  • Aguirre, la colère de Dieu
Le jeune homme n'avait entendu parler d'aucun de ces films (il avoue, certes, n'avoir aucune connaissance du cinéma étranger). Même pas Les sept samourais ou Métropolis qui doivent figurer en bonne place dans n'importe quelle encyclopédie du cinéma ? Bref le gars a eu une sorte de révélation que le cinéma ne se limitait pas au cinéma américain. Autant dire que pour des yankees moins passionnés par le 7ème art et donc moins ouverts d'esprit sur le sujet, l'idée de films étrangers ne doit jamais laisser d'écho sur l'écran radar. (cette constatation étourdissante, quoique triviale, vous a été offerte par le centre national pour la défense de l'exception culturelle bien de chez nous, merde quoi).

Jusqu'à Rocco et ses frères je suis largement Scorcese : on a là une sacrée belle liste de cinéphile (excluant le ciné US donc). A partir de la Nouvelle Vague je décroche. Je n'ai jamais trouvé aucun film de Truffaut ou Godard particulièrement impressionnant. Truffaut a recréé l'académisme qu'il avait conchié dans ses critiques virulentes des vieux réalisateurs (y compris Carné et Clouzot, il faut vraiment relire ça pour le croire !), mais le terrorisme de la pensée artistique prétentieuse en diable n'a jamais trouvé meilleur spadassin que Godard (ah, j'entends déjà les louanges qu'on va lui tresser à sa mort... en Suisse probablement).

Et puis je dois avouer que j'ai vu peu des films cités par la suite, même si je sais plus ou moins qu'ils existent. Fassbinder ou Wenders, je ne me suis jamais décidé à entamer le morceau. Là, comme ça, j'ai un préjugé d'intellectualisme dans la droite lignée de ce que la Nouvelle Vague à ouvert comme vanne à un charabia tautologique pour tenter de recréer à tout prix le langage cinématographique et en faire un instrument d'éducation des masses. Werner Herzog, je ne connais justement que son remake de Nosferatu : très empesé. Quand j'y repense je trouve ridicule cette prétention qu'ont certains de refaire avec des moyens modernes ce que d'autres, autrement talentueux, ont créé de manière mémorable avec une palette technique 1000x plus limitée.

J'ai signalé plus haut par une astérisque les films que je mettrais volontiers dans ma propre liste. Et j'y ajouterais notamment comme films importants :
  • Fantomas (Le mort qui tue, le policier apache) : les plans sont encore très fixes mais Feuillade compose admirablement ses tableaux. Fritz Lang y a manifestement beaucoup appris pour créer son Dr Mabuse, autre génie du mal, autre film majeur.
  • Les trois lumières (moins grandiloquent que Métropolis, plus dans la poésie que dans la science-fiction)
  • M le maudit (Fritz Lang intègre directement le nouveau paramètre du son pour faire un chef d’œuvre, c'est doublement impressionnant)
  • Rashomon
  • Le salaire de la peur
  • Les fraises sauvages (difficile de choisir un seul Bergman, mais c'est celui qui m'a le plus fait un choc)
  • La dolce vita (comment ne pas préférer la symphonie Fellini aux petites histoires lourdingues des la Nouvelle Vague ?)
Et puis, même si c'est hors-sujet je suis obligé de compléter avec une liste de films américains :
  • La ruée vers l'or (difficile de choisir un seul Chaplin aussi...)
  • Scarface (qu'on ne me fasse pas l'insulte de parler de l'ignoble remake avec Pacino)
  • To be or not to be (1942)
  • Eve (All about Eve)
  • Scaramouche (1952)
  • Certains l'aiment chaud
  • Psychose
  • 2001, l'odyssée de l'espace
  • Orange Mécanique 
  • Les dents de la mer
  • Les aventuriers de l'arche perdue
  • The thing
  • Le nom de la rose
  • Casino
Ce choix d'un film de Scorcese en étonnera peut-être plus d'un. Ragging Bull est excellent, Les Affranchis aussi, Taxi Driver est sacrément fascinant, mais j'ai un faible pour Casino. Le côté "chute de l'empire romain à l'époque du consumérisme effréné" peut-être...

C'est triste, en pensant à ce film, de penser que Scorcese n'a pondu que des boursouflures avec di Caprio depuis, les Infiltrés étant ce qu'il y avait de plus réussi et il fait pourtant déjà pale figure face à l'original (Infernal Affairs) qui n'est pas non plus un chef d’œuvre.

Les listes doivent bien s'arrêter quelque part. Celle de Scorcese s'arrête poliment au moment où il entre dans l'arène des réalisateurs en vue. La mienne s'arrête au moment où j'ai enfin pu consommer des films à un rythme satisfaisant (merci les salles parisiennes), une cinéphilie ouverte où j'ai appris à ne pas trop attendre des films récents. Un peu de divertissement. Alors forcément difficile d'être impressionné.

dimanche 1 mars 2015

Kingsman Vs. James Bond

Matthew Vaughn annonçait lui-même regretter les James Bond d'avant : avant Daniel Craig et son incarnation froide et compassée, et même avant Pierce Brosnan, aux antipodes, décontracté et sans envergure. C'est un peu l'argument principal qui m'a vendu le film, parce que pour le reste je suis allergique à cette tendance du cinéma loufoque où l'action et la violence sont mélangés dans une vaste gaudriolle. Tarentino a, malheureusement, ouvert la voie. Je trouve personnellement que son talent est totalement bouffé par l'attirance pour l'action et la violence comme spectacle ultime. C'est parfois bien sous contrôle (bien mis en scène), mais déjà dans Reservoir Dogs (scène de torture "Allo ?") puis dans Pulp Fiction (le coup de feu qui part tout seul sur la banquette arrière) la violence extrême est stylisée, ramenée au rang d'artifice narratif. Mais si j'ai pu apprécier, malgré tout, les premiers Tarantino, les productions de Matthew Vaughn m'ont toujours débecté. Lock, Stock and Two Smoking Barrels (Arnaques, crimes et botanique - bravo le titre en vf...) et Snatch de Guy Ritchie (tiens il fait encore du cinéma depuis qu'il est divorcé de Madonna ?), et Layer Cake qui est une ressucée de Snatch avec un Daniel Craig totalement à la rue avec son air impassible dans ce film qui est censé se situer au 42ème degré de l'humour britannique. Hé bien justement Kingsman est du même tonneau (fumant), à part que le casting ne fait pas l'erreur d'inclure des mecs incapables de distanciation comique (ceci dit je doute que Matthew Vaughn soit un énorme directeur d'acteur, donc je n'accable pas complètement Daniel Craig). Les James Bond qui sont évoqués par le réalisateur (et directement dans le dialogue) restent tout de même largement ancrés dans la réalité. Que 007 exécute des cascades extraordinaires plusieurs fois en moins de 2h, ça reste dans le domaine de quelques chose de réalisable dans l'absolu même si improbable. Le cinéma sait jouer avec l’invraisemblable : il étire les limites de la réalité que l'on connaît, mais doit garder un pied dans la réalité (ce principe du référentiel nécessaire est évoqué par Howard Hawks dans l'analyse du flop de Bringing Up Baby - L'impossible Monsieur Bébé en 1938). Dans Kingsman ces limites sont étirées bien au-delà du "raisonnable" puisque on tombe dans le parti-pris de la grosse farce. Je n'aime pas me faire moralisateur et théoricien du cinéma, mais en vieux cinéphile je trouve que lorsque la frontière de l'invraisemblable n'est pas assez savamment travaillée, lorsqu'on part dans le délire pur, les personnages deviennent alors des personnages de papier, sans substance. Personnellement je n'ai plus peur pour le héros si tout est possible. Où est le suspense quand il peut liquider les doigts dans le nez une demi-douzaine de malfrats dans une seule pièce en moins de 2 (Boileau remixé) ? Cet exemple est symptomatique du manque de travail de fond : on refourgue la même scène d'action, dans des contextes différents, à 3-4 endroits du film. Le kidnapping en Argentine, le Pub, l'église (quelqu'un a compté ?) et l'assaut final (plus dans une seule pièce mais justement totalement déboussolé pour le sens de l'urgence et du risque réel encouru par notre gentil héros). Ça se veut vachement réfléchi comme travail mais c'est en fait du travail de poseur. Par rapport à un film bourrin de série B (avec nettement moins de budget effets spéciaux donc) la prétention est énorme. Et c'est là mon reproche majeur au Tarantino d'après Jackie Brown : tomber dans la facilité. De l'action stylisée jusqu'à l'overdose comme manifeste d'un style propre. Pour moi on déraille dans le parodique qui est justement le refuge des cinéastes peu assurés de leur talent. Au lieu de bosser à faire une histoire solide qui tient la route, on se dit qu'on va grossir le trait et que rien ne sera sérieux, comme ça s'il y a un défaut on dira que c'est fait exprès, banane, t'as rien compris c'est le style du film. Pour finir sur Kingsman, je doute qu'une démarche fondamentalement aussi je-m-en-foutiste puisse aller loin : quand on construit un chateau de sable, on trouve que le suivant n'a rien d'original par rapport au (souvenir du) premier et on s'en lasse (s'enlisse ?) très vite. Jouer dans la cour des James Bond c'est avant tout construire un personnage principal et personnages secondaires qui ne sont pas de simples marionnettes. Raconter une histoire qui tient la route et qui n'est pas une vague enfilade de séquences dont on finit par oublier si le lieu est important. De même bâtir un univers purement imaginaire ça demande beaucoup de boulot. Fantastique, science-fiction : là on est dans des genres où on ne peut pas tricher. Mais il faut avoir le courage d'explorer le genre.