lundi 30 janvier 2012

Hammer to rise


Pour ceux dont le goût pour les films d'horreur plane un peu plus haut que les gaudrioles trashy/artsy gore post-Dario Argento, la Hammer évoque certainement des ambiances plus lugubres, mais aussi plus ambiguës. Le fantastique gothique, dans la tradition des histoires de fantômes, des nouvelles sombres d'Edgar Poe, même après avoir pris un coup de vieux reste pour les amateurs un modèle de la production consciencieuse, par opposition à la production prétentieuse des générations suivantes qui se sont enfermées dans des niches "films de genre" bien confortables pour les egos et très efficace au niveau de la déclinaison produit rendue nécessaire par l'explosion de la vidéo.

L'article du New York Times sur la renaissance de la Hammer fait donc plaisir au delà du résumé de ce qu'il annonce en exposant clairement pourquoi la Hammer a cette place particulière dans le cœur des cinéphiles. Ceci dit, sorti de ce qui faisait le succès de la Hammer lors de la décennie 1958-68, faire des films d'horreur différents aujourd'hui est très compliqué. Le genre a été battu, rebattu et courbattu et l'approche de cette renaissance ne semble pas avoir un positionnement aussi clair que ce que le nom peut encore suggérer. A voir si Hammer redevient un label de qualité ou si les spectateurs n'y verront qu'une suite de productions dans le genre.

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